On arrive a Amorgos apres une drole de session ferry avec des grecs morts de rire devant un programme TV auquel on ne comprend rien. Cela dit c'etait plutot agreable, le standing change du dernier boat people indonesien.
Nous sommes a Katapola, port principal de l'ile, ce qui ne veut pas dire qu'en cette saison il y ait affluence. Amorgos est une des iles les plus retirees des cyclades, la ou on a tourne le Grand Bleu ce qui, d'apres nous, fait que l'on trouve plus de francais ici qu'ailleurs. Pour autant les habitants de l'ile n'ont pas developpe le business (ici a ete tourne...) pour attirer le touriste. Pas besoin de ca pour apprecier le charme de l'ile, la vue de notre hotel face a la mer suffit.
On accomplit notre devoir de touriste en faisant LA visite incontournable de l'ile, le Moni Hozoviotissis. C'est un monastere accroche a la colline, on y vient a pied, ceux qui vivent la, ont jete la clef :-) Bon on s'egare... le site est joli, un loukoum et on repart. On se perd dans les rues des villages de l'ile ou les maisons blanches et bleues donnent un contraste particulier en se detachant du sol rocailleux.
L'ile est propice aux randonnees, mais on n'est pas venu pour ca, d'ailleurs c'est l'heure de la Mythos!

La Grece, premier voyage en Europe, mais aussi dernier voyage a 2 :-)
Ca commence bien on arrive a Athenes sous le soleil alors qu'a Paris il pleut. Malgre ce qu'on a entendu dans les medias, on ne voit aucune manifestation, notamment devant le parlement et on peut apprecier la releve de la garde avec leurs superbes souliers a pompons.
Notre petit hotel (Tempi hotel), pres de la place Monastiraki, est central ce qui rend tout accessible a pied et donne a Athenes un air de village. Le centre est parseme de ruines, de restaurants et de boutiques. On commence evidemment par l'Acropole et la, autre bonne surprise, malgre notre arrivee tardive sur le site (on se refait pas), il n'y a presque personne. On se ballade doucement autour du Parthenon, Charlotte n'etant pas aussi tenace que d'habitude (non pas que ce soit une grance sportive), et dans les autres ruines de la ville. Avis aux amateurs, a notre passage ils demontaient les echaffaudages du Parthenon!
Une fois la partie culturelle achevee on se consacre a un autre point d'interet pour nous, la cuisine! La salade grecque deborde de feta, les tomates ont un gout qu'on avait oublie a Paris, les doses de tzatziki et de tarama maisons sont demesurees, meme les souvlakis (kebab) a 1,80E sont delicieux.
Apres avoir fait quelques provisions et un peu de shopping on prend un des ferrys pour les cyclades. 

Apres que le guide nous ait explique ce qu'il y a a voir dans le coin on decide de louer la mob de Barbie (TM) et d'y aller par nous meme. Pas besoin de joindre un tour organise, de prendre un bus de touristes, on est libre de pouvoir s'arreter quand on veut et ou on veut.
on visite des grottes qui servent de tombeaux, on se croirait dans les Goonies, y a des squelettes partout mais en plus flippant car on n'a qu'une lampe pour 2 et plein de bruits autour de nous...
Apres le trip sanglamt d'hier, aujourd'hui c'est celui des cimetieres. On voit ceux des bebes creuses dans les troncs d'arbres, des cercueils accroches aux falaises, certains meme sont ouverts et debordent d'ossements.
Mais ca c'est le cote culturel, le plus agreable est la traversee de petits villages, toujours plein d'enfants, qui nous crient tous "hello" et les quelques mots d'anglais qu'ils connaissent. Ils sont tous trop craquants, on a envie de les ramener dans nos bagages!
C'est fou c'est le premier pays ou l'on va ou il y a tellement de touristes que les locaux sont contents de nous voir. On est bien sur pas les 1ers blancs qu'ils voient, mais le tourisme n'a pas pourri leur nature si accueillante.
Ici pas de rapport d'argent, la monnaie locale c'est le sourire :-)

Impossible de ne pas s'arreter au pays Toraja en venant au Sulawesi. Les 2 particularites de cette region sont l'architecture des maisons, qui ressemblent a des drakkars (enfin... d'apres Anthony) et les ceremonies funeraires. Chaque ceremonies durent 5 jours, les 3 premiers sont reserves aux processions et accueil des invites et des cadeaux, le 4e jour est dedie aux sacrifices des buffles et le 5e au partage des viandes et reglements d'affaires familiaux. C'est la fin de la saison funeraire, on espere donc pouvoir assister a une des ceremonies et par chance (si on peut appeler ca de la chance), on arrive pile pour le sacrifice des buffalos.
C'est en l'honneur d'une femme de classe noble qui est decedee il y a 2 ans. Ils sacrifieront donc devant nous une vingtaine de betes. Ames sensibles s'abstenir, c'est la mega boucherie. Les buffles egorges tombent les uns apres les autres.

On pensait rester jusqu'au bout pour faire plein de photos, mais nous sommes rapidemment partages entre le respect de leur tradition et la douleur des animaux.
Quand l'odeur de sang chaud et de viande au soleil se fait trop forte on decide de partir manger un morceau, bah oui c'est l'heure de dejeuner quoi!

On part de Yogya a 8h30 du mat pour Cemoro Lawang (environ 350 km) afin de voir le Mont Bromo sauf que: vacances = visite de la famille a l'autre bout du pays et pour le coup Bison Fute n'existe pas ici. Notre excursion se transforme en un interminable run, on arrive a notre hotel a minuit apres 15h de van, on dort 1h a peine avant de se relever pour voir le sunrise sur le volcan - sublime - ainsi qu'un passage au bord du cratere prendre un bon bol de souffre, mode boule puante - sublime.
Puis on enchaine avec un van, un bus, un avion (Surabaya-Makassar) et un super taxi qui court apres le bus de nuit qui nous emmene finalement aux pays Torajas ou nous nous reveillons ce matin.
Mission accomplie!

Apres 2 avions, 1 train de nuit et beaucoup d'heures d'attente, nous voici a Yogyakarta. En sortant de la gare on est prepare aux assaults des differents rabatteurs, mais en fait tout le monde est super peace, souriant et serviable. Et oui on est en Indonesie, c'est aussi pour ca qu'on est revenu, donc lecon numero 1: on se detend, c'est les vacances!
De nombreux souvenirs nous reviennent, les sourires, les nasi goreng, les sonorites de cette langue si marrante sans oublier la moiteur ambiante.
C'est la fin du Ramadan, Lahid El Kebir, on n'avait pas anticipe, pas de bol presque tout est ferme, les nazes... Mais le bon cote des choses est que les indos sont aussi en vacances donc en profitent pour faire des visites et pour une fois les sites touristiques sont plein de locaux et vides de touristes. On se retrouve tous au Borobudur et a Prambanan ou leur centre d'interet, au dela des monuments, c'est de faire des photos avec nous... les stars from Velannes and Limay!

Ca faisait longtemps qu'on etait pas parti avec notre bon vieux backpack, a nous l'aventure!! Enfin...pour 3 semaines!